Ton frère restera
toujours ton frère, seul ton ami pourra te trahir !
Et pourtant cet adage n’est point conforme au grand principe
de la TORAH qui prône : TU AIMERAS TON PROCHAIN COMME TOI-MEME.
Ce commandement, difficile à appliquer certes, nous incite à
admettre que nous sommes issus d’une seule famille, de la même fratrie et vient renforcer la devise de notre république : LIBERTE EGALITE FRATERNITE.
Cette fraternité recherchée, à qui on dénie tout ancrage
politique, revêt, et l’on s’en méfie à tort, un côté sentimental et protecteur. Les récits bibliques dans leur grande majorité nous relatent des
scènes poignantes des différentes manières dont se sont déroulés certains comportements au sein d’une même fratrie. Nous y trouvons des scènes
d’envie et de jalousie, des rivalités engendrant la haine, le vol, le viol, la mort,
Cette humanité décrite prouve s’il le fallait, combien cette FRATERNITE qui nous attire
est complexe, difficile à vivre et à mettre en place ! Elle est sans cesse menacée par l’égoïsme, l’exclusion des plus vulnérables, la crainte de l’étranger, les différences de race, de
couleur, de religion. Pourtant quoi de plus enrichissant que la connaissance de l’autre avec ses qualités et ses défauts !
Avoir un comportement fraternel n’est pas simple et ne doit
pas être une démarche individuelle.
Se comporter fraternellement, c’est se soucier du bien être
de l’autre, d’apporter son aide à la cohésion sociale. C’est également s’appuyer sans compter sur des valeurs telles l’entraide, l’écoute, LE
RESPECT. C’est agir en prévention et non en réparation..
Dans une même famille les relations entre frères et sœurs si
vives, se transforment, évoluent parfois dangereusement, nous le savons.
Il faut du temps, des concessions, des rencontres, de la
réflexion personnelle, pour que s’établisse ou se rétablisse une vraie relation fraternelle.
La réelle fraternité serait la reconnaissance mutuelle de
l’un par l’autre et réciproquement, tout en se gardant d’utiliser cet argument pour mieux déguiser l’hypocrisie d’une intention parfois malveillante, et d’instituer ainsi une forme
de
Complexe de supériorité.
La fraternité c’est aussi savoir aller vers l’autre en lui
tendant la main, et éviter d’être esclave de nos passions ;
LIBERTE
EGALITE sont des droits, FRATERNITE est une obligation morale qui incite à répandre autour de nous du plaisir, du bonheur.
Surmonter ce mélange contradictoire du bien et du mal,
choisir la diffusion du bien ou s’en approcher, pourra nous mener vers une société plus juste, plus objective, plus FRATERNELLE.
NOUS NIMOIS
ICI REUNIS EN CE PREMIER JOUR LE L’ANNEE 2011, PRENONS ENSEMBLE L’ENGAGEMENT DE PORTER SUR L’AUTRE UN REGARD FRATERNEL ET AMICAL. AYONS L’AMBITION D’AIDER A PLUS DE COMPREHENSION, DE COHESION ET
DE CHALEUR HUMAINE.
A VOUS TOUTES,
A VOUS TOUS, A TOUS CEUX QUI VOUS SONT CHERS :
MEILLEURS VŒUX
DE SANTE DE JOIES DE BONHEUR DE REUSSITE.
Ci dessous
l'article paru dans MIDI LIBRE du 2 Janvier 2011
• Je ne sais pas si nous
adorons te même Dieu, mais ce qui est sûr, c'est que Dieu est perçu différemment selon nos traditions religieuses. » Marie-Hélène Bonyjoly était chargée hier soir de parler du respect. Et pour
cette première cérémonie interreligieuse, organisée hier soir à l'Atria devant près de 300 personnes, la représentante de la communauté protestante réformée a parlé avec clarté: «Affirmer notre
pluralité de configurations permet d'éviter une sorte d'angélisme spirituel confortable et réconfortant où, au final, tout le monde penserait la même chose. Non! Nous sommes différents, avec des
convictions fortes, mais nous nous respectons profondément ». La cérémonie d'hier soir n'était donc pas , seulement, pétrie de bons
sentiments.
Elle ne fut pas si simple à organiser:
décider qui prendrait la parole, de quelle manière, refuser toutes interventions des politiques (très nombreux hier soir), inviter les Nîmois dans leur diversité à se déplacer un jour de l'An
pour entendre un message de paix dit à plusieurs voix, non tout cela n'allait pas de soi. « Même si, lorsque nous nous croisons, nous disons à chaque fois notre désir de travailler ensemble,
de façon approfondie, quand le pasteur Jean-Louis Poujol nous a proposé d'enfin signifier ensemble et publiquement cette amitié, nous avons immédiatement été d'accord » , a résumé Mme
Bonijoly.
Les représentants des communautés religieuses ont chacun évoqué un mot. Monseigneur
Wattebled, évêque du diocèse de Nîmes, a parlé d'espérance, avec cet exemple « très impressionnant » que nous a laissé l'année 2010 : celui des mineurs chiliens. « Coincés pendant de longues
semaines, ils ont su compter les uns sur les autres en même temps qu'ils ont compté sur les efforts de leurs frères travaillant depuis la surface. Ils ont compté les uns sur les autres en même
temps qu’ ils comptaient aussi sur Dieu». Claude Sicsic, pour la communauté juive, a évoqué la fraternité, celle des récits bibliques où les fratries se déchirent souvent, « cette fraternité qui
nous attire est complexe, difficile à vivre et à mettre en place», mais aussi celle de notre devise républicaine où « liberté et égalité sont des droits, la fraternité est une obligation morale
». Abdallah Zekri, pour la communauté musulmane, a lui parlé de la paix. «Paix est un nom de Dieu et la paix est un don de Dieu, un bienfait pour l'hu-manité. La rencontre fortuite du croyant
avec autrui s'annonce par un "salam" exprimant le souhait que la paix, la miséricorde et la bénédiction de Dieu soient sur les hommes. » Adressant au public son salut fraternel, Abdallah Zekri a
lancé: «Paix, shalom et salam». •
Midi Libre du 2 Janvier 2011