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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 14:01

Shoftim 267X189

Un roi exemplaire

La paracha de la semaine contient plusieurs thèmes, comme c’est le cas dans le livre de Dévarim (Deutéronome). Cela est compréhensible. Non seulement Moshé rappelle au peuple (en fait la nouvelle génération née dans le désert) les grands évènements du passé et les principes de l’Alliance (Bérith), mais aussi les grandes règles sur lesquelles sera bâtie la société hébraïque.

Parmi ces thèmes, nous trouvons les lois concernant le roi. La Tora présente trois interdits, ou plus précisément trois restrictions à son pouvoir : Pas trop de chevaux, pas trop de richesse, pas trop d’épouses ; et ajoute un commandement positif : écrire un sefer Tora et méditer la parole divine.

Le roi dans la société hébraïque joue un rôle fondamental : il doit rappeler par sa conduite, la royauté divine (malkhouth chamayim). Seul Hachem est le roi d’Israël. (Dans le rite sépharade nous récitons au début de l’office ce principe « HM mélekh, HM Malakh, HM Yimlokh Léolam vaëd ».) On lira l’histoire de Gédéon dans le livre des Juges où justement ce dernier refusa le titre royal se référant à la royauté divine. Samuel lui-même émit les plus grandes réserves au moment de la nomination de Saül.

La vocation d’Israël, ne l’oublions pas, est une vocation de témoignage. « Vous serez pour Moi (dit l’Eternel) une royauté de prêtres et une nation vouée à la sainteté » est-il écrit juste avant la révélation du Sinaï.

Etre Israël est un titre, plus qu’un état de fait (Pensons au combat de Jacob contre l’ange). Il est important de le rappeler.

Le roi, reconnu dans sa fonction, doit devenir un exemple pour le peuple (même si ce fut rarement le cas dans l’histoire, il suffit de relire le livre des Rois.)

Au fond, chaque membre d’Israël est un roi, qui doit voir dans le roi de la nation l’exemple à suivre. Or être roi ne signifie pas abuser de son pouvoir, mais justement restreindre son pouvoir, son appétit de vivre. D’une certaine manière, la Tora fait des concessions à celui qui possède le pouvoir. Soit, il peut posséder plus que le commun, il peut posséder des richesses, des épouses (18 au maximum !), mais il doit savoir mettre des limites. Il faut se méfier du « trop ».

Telle est la différence entre l’homme et l’animal. L’animal ne connaît pas de limite, il s’arrête de consommer le monde quand il est rassasié du monde. L’homme est doté du pouvoir de restriction, à l’image de Dieu qui laisse une place à sa créature, sans l’écraser de Sa toute puissance.

Or qu’est-ce qui peut donner cette force de limitation, (qui est l’un des principes de la sainteté selon Nahmanide) ? La Tora. Cette Tora que le roi doit écrire de sa propre main et méditer jour et nuit. Ou bien l’homme suit les lois de sa propre nature, et il consomme du monde, abuse de sa force ; ou bien il apprend à mettre son pouvoir au service des autres. Il se construit une nouvelle nature par la révélation divine.

C’est cela être bar-mitsva, « fils des commandements », c’est-à-dire s’engendrer soi-même sur le plan spirituel, et d’une certaine manière dépasser l’engendrement biologique. Pour le judaïsme, David est l’exemple du roi accompli, non qu’il ait eu un parcours sans faute dans son existence, mais il sut reconnaître ses erreurs. Son humilité traduisait sa foi en l’Eternel. Il avait su intégrer les enseignements de la Tora.

Tous les passages de la Tora parlent à chaque juif, il suffit d’entendre le texte pour soi.

Philippe HADDAD

 

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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 09:42

eloul

« Ani Lédodi VédodiLi »

« Je suis à mon bien-aimé

et mon bien-aimé est àmoi »

(Cantique des Cantiques 6,3)

 

ELOUL, le dernier mois de l'année juive est, non seulement le mois du bilan spirituel mais, prédestiné au pardon divin, il est aussi est consacré à la Téchouva, c'est-à-dire, au retour vers D'ieu

La tradition nous enseigne que c'est à ROCH HODECH ELOUL (le 1er jour du mois) que Moïse notre Maître est remonté au Sinaï. C'était la troisième période de 40 jours que Moïse passait dans la proximité de D'ieu :

  * La première fois, c'était pour recevoir la Torah. Rabbi Yéhochoua ben Korha dit : « Moché est resté quarante jours sur le Mont Sinaï... il y étudia la loi écrite et la loi orale. Au bout de quarante jours, il prit les Tables de la Loi et descendit vers le camp, c'était le 17 Tamouz. En voyant le veau d'or, il brisa les Tables ».

  * Les quarante jours suivants, Moïse les passa en dehors du camp, dans une tente au pied du Mont Sinaï, priant D'ieu afin qu'Il pardonne à Ses enfants. Mais ses prières ne furent pas agrées.

* La troisième fois, ce fut à Roch Hodech Eloul. D'ieu dit à Moïse, « Monte sur la montagne vers moi». Ce jour là, commença une période de grâce et de miséricorde qui prit fin quarante jours plus tard (à Yom Kipour), quand Moïse redescendit avec les secondes Tables de la Loi, apportant avec lui la merveilleuse nouvelle du Pardon Divin. Nos Sages nous enseignent qu'à partir du 1er Eloul, on sonna du chofar chaque jour dans le camp, rappelant ainsi aux enfants d'Israël que Moïse était au Mont Sinaï, priant pour eux.

L'acrostiche des mots, « Ani Lédodi Védodi Li » que l'on trouve dans le Chapitre 6, verset 3 du Cantique des Cantiques, forme le mot ELOUL

Ce verset fait allusion à la possibilité pour l'homme de se rapprocher davantage, pendant ce mois, de D'ieu, car c'est en cette période qu'Il est plus proche de l'homme.

En relisant ce verset « Ani Lédodi Védodi Li » nous remarquons que ces quatre mots se terminent chacun par la lettre «Youd ». La valeur numérique de cette lettre étant de10, nous obtenons : 10 x 4 = quarante ! Allusion à cette période unique de l'année juive.

Si la repentance, est en tout temps agréable à l'Eternel, elle l'est encore plus pendant le mois d'Eloul « L'Eternel D'ieu circoncira ton cœur et le coeur de ta descendance » (Deutéronome30,6), le ciel lui-même nous soutiendra dans notre effort de retour vers D'ieu. Les initiales des quatre mots

« Et Levavè'ha Ve-et Levav... »est encore... ELOUL !

Dans les communauté de rite Sépharade, à partir de Roch Hodech Eloul et jusqu'àYom Kipour, les hommes se lèvent à l'aube pour implorer laclémence et la miséricorde divine avant l'office du matindans une lecture de textes qui éveillent l'homme au repentir. Cesont les « Selihot ».

Les communautés achkénazes ne commencent les Selihot qu'à partir du samedi soir précédant Roch Hachana. Si celui-ci tombe lundi ou mardi, on commence une semaine plus tôt.

 

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 15:17

Reeh

La paracha Reeh nous expose quels sont les animaux cachers, et quels sont ceux qui ne le sont pas. Pour ce qui est des quadrupèdes terrestres, la règle est la suivante : Sont cachers ceux qui ruminent et ont le sabot separe.

En outre de l'aspect légal de cette règle, un enseignement peut en être tire concernant notre service de D-ieu.

Les deux vecteurs de notre service sont l'amour et la crainte de D-ieu. Il existe dans chacun d'eux deux catégories : La crainte inferieure est la première étape dans notre service : c'est la crainte qu'a un serviteur de son maitre, de qui il dépend. Cette étape, bien qu'insuffisante, est indispensable, ainsi qu'il est dit dans la Michna :

"Sans crainte, point de sagesse".

L'étape suivante est le premier niveau d'amour de D-ieu, appelé "ahavat olam"; l'amour lie au monde. Il se dévoile chez nous par le bais de notre réflexion sur la grandeur de D-ieu, sur le fait que D-ieu, infiniment plus élevé que tous les mondes, les porte a l'existence de façon permanente et continue, les transcende et les

investit tous, depuis les mondes spirituels élèves jusqu'a notre univers matériel et fini, et bien sur nous-mêmes.

Et parmi tout cela, sur quoi D-ieu porte-t-il son amour infini ? Sur son peuple, le peuple juif, ainsi qu'il est écrit : "Non par l'intermédiaire d'un ange ..., mais D-ieu

lui-même, dans toute son essence et sa gloire", et comme ceci est également décrit dans le "chir hachirim". Toute cette réflexion ne peut qu'éveiller un amour profond envers D-ieu, dans notre cœur.

Cette même réflexion sur la grandeur de D-ieu, ainsi que sur son omniprésence, éveille en nous un niveau de crainte supérieur appelée "yiraat haromemout" ou "yirat bochet", c'est a dire "crainte liée a la grandeur", ou "crainte liee a la honte". C'est a dire un honte face a la grandeur de D-ieu, de se séparer ne serait-ce que d'un iota de la volonté divine, telle qu'elle est exprimée dans la hala'ha, la

loi juive.

Quant au second niveau d'amour, il est appelle "ahava raba", ou "ahava betaanouguim". Ceci signifie "grand amour", ou "amour avec délice". Celui-ci ne peut être éveillé par notre propre réflexion ou service. Il est au contraire un cadeau du ciel, offert aux tsadikim en tant qu'avant-gout du monde futur. Pour autant, il peut nous être accessible de façon passagère a certain moments propices du service de D-ieu, lorsque l'on prie avec tout son coeur.

Ces deux vecteurs, donc, la crainte et l'amour, nécessitent un certain équilibre dans le service divin. Nos sages les ont compare aux deux ailes d'un oiseau, sans lesquelles les mitsvot que nous accomplissons ne peuvent s'élever vers D-ieu. De même qu'un oiseau ne peut voler avec une seule aile, de même les mistvot ont besoin de ces deux vecteurs afin de s'élever.

C'est ici qu'intervient l'enseignement de notre paracha. Le sabot doit être sépare, en deux cotes égaux. C'est a dire que la crainte et l'amour doivent être bien équilibrés. C'est dans l'absolu quelque chose de difficile, car chacun est naturellement attire vers l'un ou vers l'autre. L'équilibre entre les deux relève donc d'un effort personnel. Si l'on fournit cet effort, alors on élève effectivement l'animal qui est en nous vers le service divin. Sinon, c'est ce même animal qui nous entraine dans le sens contraire.

Savoir si cet équilibre est atteint n'est pas non plus évident. Notre paracha nous enseigne également qu'un animal cacher doit ruminer.

C'est a dire que l'aliment, bien qu'ayant déjà été mâché, doit l'être à nouveau. Ceci fait allusion a une réflexion approfondie. Il faut effectuer un véritable bilan de nous-mêmes, afin de déterminer si l'on sert D-ieu au mieux de nos possibilités, si l'on a vraiment atteint cet équilibre nécessaire.

Cette semaine est egalement la troisieme des sept semaines de consolation qui suivent le 9 av.

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21 août 2011 7 21 /08 /août /2011 21:03

Cela suffit !

Il faut, une fois pour toutes, que cesse la danse des intérêts nationaux sur le compte de la sécurité de mon peuple !

Il faut, une fois pour toutes, que cesse l'hypocrisie internationale face à un islam ravageur et totalitaire qui entend anéantir tout ce qui ne vit pas de la foi musulmane !

Il faut que le courage habite les cœurs des petites gens qui savent bien qu'Israël est le dernier baston démocratique contre la barbarie islamiste et que si toutes les haines se focalisent sur mon peuple, c'est pour mieux faire oublier au reste du monde que nul ne trouvera grâce devant la folie meurtrière d'un islam nazifiant !

Il faut, que de tous pays et tous horizons cultuels, se lèvent des femmes et des hommes qui se placent aux cotés d'Israël pour affirmer avec nous d'une seule voix :

Cela suffit ! Non ! À la terreur islamiste, qui se cache sous le masque d'une prétendue libération du peuple palestinien.

Non ! Aux grotesques schémas qui font du peuple d'Israël sur sa terre de vilains spoliateurs et qui présentent les terroristes palestiniens comme des « résistants » contre les méchants colons israéliens.

Nous ne sommes pas dupes des tentatives de manipulation des médias qui systématiquement diabolisent Israël et font des Palestiniens des brebis affamées ;

Nous ne sommes pas dupes des simplifications mensongères des faussaires de l'information et du feu ravageur de leurs vocabulaires islamistes ;

Non ! À l'antisémitisme qui se cache sous le masque de l'antisionisme.

Non ! Aux O.N.G. prétendument porte-paroles des droits de l'homme à la condition qu'ils ne concernent presque jamais les juifs quelque part dans le monde et surtout pas en Israël, car un Juif en exil est encore acceptable, mais qu'il soit sur sa terre leur est radicalement insupportable.

Non ! Aux mêmes O.N.G. largement financées par les ennemis d'Israël qui ne s'offusquent que légèrement des pendus aux grues iraniennes, des femmes vitriolées, mutilées ou lapidées en terre d'Islam, enterrées vivantes au nom d'un honneur familial infamant, des chrétiens égorgés ou brulés vifs dans leurs églises, des massacres de masse faits par des armées hier respectées par ces chères démocraties européennes.

Que tombent enfin les masques et que soit déclarée la guerre totale contre la terreur !

Il faut que les Arabes modérés se réveillent et réagissent avec courage contre ceux qui, dans leur peuple, entendent les enchainer à un dogme religieux totalitaire ; qu'ils se lèvent enfin et relèvent l'honneur arabe, celui qui choisit la vie et non la mort et sait s'opposer aux faiseurs d'obscurité !

Il est temps ; il est grand temps ; nous n'avons plus le temps. Eux aussi seront avalés par leurs frères s'ils ne réagissent pas aujourd'hui.

Aujourd'hui, qui a vu une vague de terreur déferler sur le sud du pays ; il faut bien que nos voisins préparent septembre.

Aujourd'hui comme hier se prépare la guerre des fous d'Allah contre la seule démocratie de la région, « démocratie » à faire pâlir d'envie les printemps arabes qui s'annoncent être de véritables hivers sibériens… pour ceux qui savent lire l'actualité au-delà de la platitude des commentaires des journaleux officiels ;

Aujourd'hui, comme hier, la seule armée morale du monde sera montrée du doigt par de nobles consciences qui parleront de ripostes disproportionnées de la part de Tsahal qui n'a pas su faire preuve de retenue, etc. Nous connaissons tous le refrain éternel de la chanson onusienne. Même leur vocabulaire s'enlise dans la boue du « politiquement correct ».

Mais qu'importe ! Aucune terreur ne réussira à vaincre la force intérieure du peuple d'Israël ! Aucun massacre ne réussira à nous mettre à genoux ! Aucune guerre ne saurait faire plier en nous ce qui nous tient debout et vivants en dépit de deux mille ans d'exil !

C'est plus fort que nous et cela nous dépasse ; il faut être aveugle pour ne pas saisir que le fil rouge qui guide Israël depuis quatre-mille ans s'inscrit dans un projet pour l'ensemble de l'humanité. Il faut être aveugle pour ne pas comprendre que si les yeux du monde sont sans cesse fixés sur Israël, c'est parce que pour les Nations nous devons réussir à incarner l'union du ciel et de la terre.

Cette union nécessite le courage de la guerre contre les ennemis de la Paix, car il n'y a pas de demi-mesure avec les islamistes et c'est une guerre terrible qui est déjà déclarée au monde libre. Mon pays doit aussi, une fois pour toutes, en finir avec sa dépendance à Big Brother, et ne pas craindre de dire au Président Obama qu'il n'est pas Dieu sur terre et qu'il ne décidera en rien de l'avenir de mon peuple ou des frontières de mon pays.

Cela suffit ! La guerre totale contre la terreur islamiste doit impérativement savoir manier les outils de la guerre ; parmi ces outils, une langue épurée de tout compromis politique est indispensable (et à ce propos, j'approuve le refus israélien de se plier aux exigences éhontées de la Turquie quant à la flottille guerrière envoyée vers Gaza) ; parmi ces outils, la prière du peuple juif au Maitre du monde reste encore et toujours l'arme absolue qui protège Tsahal de nos ennemis.

Mes pensées fraternelles et affectueuses aux sept familles endeuillées par les attentats terroristes de ce jour.

Rachel Franco
Israël, le 18 aout 2011

Reproduction autorisée avec la mention suivante et le lien ci dessous :

© Rachel Franco pour www.Drzz.fr

 

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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 14:57
Il est des écrits comme ça qui donnent à réfléchir
 
France de ton malheur tu es cause en partie,
Je t'en ai, par mes vers, mille fois avertie.
Tu es marâtre aux tiens, et mère aux étrangers
Qui se moquent de toi quand tu es au danger,
Car la plus grande part des étrangers obtiennent
Les biens, qui à tes fils, justement appartiennent.
 
Pierre de Ronsard (1524 -1585)
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17 août 2011 3 17 /08 /août /2011 16:06

ekev-copie-1

Dans la paracha de "Ekev" (qui signifie "du fait que"), Moïse continue de s'adresser aux enfants d'Israël, leur promettant que s'ils réalisent les commandements de la Thora, alors, "de ce fait", ils prospéreront sur la terre qu'ils s'apprêtent à conquérir et dans laquelle ils vont s'installer conformément à la promesse fait par D.ieu aux patriarches.

Moïse leur adresse aussi des reproches quant à leurs fautes après la sortie d'Egypte, rappelant la faute du veau d'or, la révolte menée par Kora'h, et celle des explorateurs, leur révolte contre D.ieu à Tavéra, Massa, et Kivrot Hataava: « vous avez été révoltés contre D.ieu depuis le jour où je vous ai connus », leur dit Moïse. Mais il revient aussi sur le pardon que D.ieu a accordé après ces fautes, ainsi que sur les deuxièmes tables de la loi qu'Il a transmises après le repentir d'Israël.

Durant ces quarante années dans le désert, D.ieu a nourri le peuple d'Israël par la Manne afin de lui apprendre que "ce n'est pas seulement par le pain que l'homme vit mais par la parole divine".

Moïse décrit la terre dans laquelle le peuple va entrer comme celle "où coule le lait et le miel" et qui est bénie par sept fruits: le blé, l'orge, la vigne, la figue, la grenade, l'olive et la datte. C'est aussi le lieu où la providence divine (désignée par la métaphore « les yeux de D.ieu ») s'exprime de la manière la plus forte au monde. Il leur demande de détruire les idoles établies par les anciens habitants de la terre de Canaan. Le peuple d'Israël doit exclure l'orgueil de penser que « c'est ma force et la puissance de mon bras qui m'a donné cette richesse ».

Un passage clé de notre paracha est le second paragraphe du Chéma qui reprend les principes fondamentaux du premier paragraphe (situé dans la paracha de Vaét'hanane) et mentionne la récompense que D.ieu accorde pour l'accomplissement des commandements ainsi que l'inverse (exil et famine) pour celui qui les rejette. C'est aussi dans ce paragraphe que l'on trouve le verset fondateur du devoir de la prière ainsi qu'une référence à la résurrection des morts avec les temps messianiques.

Igal Elmkies

 

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15 août 2011 1 15 /08 /août /2011 08:42

Coexistence 1(1)

Juifs et musulmans en Amérique : seraient-ils plus semblables qu'on ne le croit ?

Par Joshua M. Z. Stanton*

 

Contrairement à l'opinion reçue, de nombreux Américains juifs et musulmans entretiennent des relations chaleureuses. Comment cela, pourquoi ? Nous commençons seulement à le comprendre. Une étude Gallup publiée la semaine dernière va plus loin pour l'expliquer : elle montre que ces deux communautés si différentes ont davantage en commun qu'on ne le croit en général.

Cette étude, intitulée "Les Américains musulmans : foi, liberté et avenir", révèle que, pour une majorité écrasante d'Américains juifs — 80 % précisément — les Américains musulmans sont loyaux envers leur pays. Les musulmans exceptés, aucune autre communauté religieuse ne manifeste autant de confiance dans la loyauté des citoyens américains de religion musulmane.

Mais il y a mieux. Il semble que les Américains juifs et musulmans partagent certaines opinions politiques, y compris sur des questions aussi litigieuses que le conflit du Proche-Orient. Selon la même étude, 81 % des Américains musulmans et 78 % des Américains juifs sont pour la solution à deux Etats, qui permettrait à Israël et à un futur Etat palestinien indépendant de vivre côte à côte. Si le dialogue au sujet du conflit du Proche-Orient reste objet de disputes, la perspective d'une solution à long terme apparaît étonnement semblable.

Comment cela se fait-il ? Pourquoi ces deux communautés dont on dit si souvent qu'elles s'entre-déchirent, pourraient-elles non seulement se faire confiance mais aussi partager le même point de vue sur les sujets les plus controversés ?

Voici une explication possible : l'expérience partagée du déracinement. Les immigrants juifs qui sont arrivés en vagues successives, mais aussi en grand nombre à la fin du 19e siècle, se sont souvent tournés vers l'éducation pour se faire une place en Amérique et pour apporter leur contribution à leur nouvelle patrie. Il semble aujourd'hui que les musulmans suivraient le même principe. Un rapport Gallup publié en 2009, “Muslim Americans: A National Portrait”, constate que 40 % de musulmans interrogés ont obtenu un diplôme pré-universitaire ou plus, faisant ainsi des musulmans, après les juifs, le groupe confessionnel le plus susceptible d'obtenir un diplôme de ce niveau. Serait-ce que cet islam d'Amérique se définirait dans l'identité nationale en sorte de contribuer à la société américaine contemporaine comme le firent leurs homologues juifs il y a un siècle?

Les juifs et les musulmans d'Amérique sont peut-être des communautés très instruites, mais cela ne les empêche pas de craindre l'opinion que les autres peuvent avoir de leurs traditions. Selon le rapport publié la semaine dernière, plus que les fidèles de toute autre tradition, les Américains juifs et musulmans auraient tendance à dissimuler leur identité religieuse. C'est la conscience de ce phénomène, peut-être, qui a provoqué un sentiment d'empathie, pourrait-on dire, chez de nombreux juifs et musulmans.

Tandis que 60 % des Américains musulmans du sondage Gallup affirment subir une discrimination de la plupart des Américains, étonnamment, 66 % des juifs estiment que la plupart des Américains ont des préjugés contre les musulmans. On voit ainsi que les juifs américains sont plus conscients des préjugés anti-musulmans que toute autre communauté confessionnelle.

La crainte, et d'autres réactions négatives aux préjugés, viennent sans doute renforcer le désir des juifs et des musulmans d'atteindre un niveau élevé de formation et de se faire une place dans la société américaine. Mais ce processus peut aussi créer un sentiment de stress chez les membres des deux communautés. Selon le rapport Gallup de 2009, 39 % des musulmans et 36 % des juifs disent être très “soucieux”. Ce souci peut correspondre à leur crainte de se voir discriminés et à leur désir de dissimuler leur identité religieuse. Chez les deux communautés, il est fort possible que la manifestation publique d'une identité religieuse et la pression qui les pousse à vouloir réussir dans une société nouvelle soient une source de tension, hypothèse qui doit encore être approfondie.

En bref, juifs et musulmans partagent une expérience en profondeur des Etats-Unis. En tant que petite minorité religieuse (inférieure à 2 % de la population totale, et beaucoup moins sans doute s'agissant des musulmans), ils éprouvent en permanence un sentiment de marginalisation. Pourtant, leur riposte devant l'adversité consiste à apporter une contribution à la société grâce à un investissement considérable dans la formation personnelle, ce qui, à son tour, leur ouvre de nouvelles opportunités.

L'immigration juive en Amérique a atteint son apogée il y plus d'un siècle, l'immigration musulmane étant relativement récente. Mais les deux communautés partagent le même désir, non seulement de faire de l'Amérique leur patrie, mais aussi d'atteindre un statut important dans leur pays d'élection. Il serait fort souhaitable que les deux communautés reconnaissent le parallélisme remarquable de leur parcours d'immigrants, comme le feraient les Américains d'autres communautés religieuses. Les perspectives de collaboration sont claires. Le lourd passé conflictuel a été substantiellement démythifié.

* Joshua M. Z. Stanton est co-fondateur du Journal of Inter-Religious Dialogue (www.irdialogue.org ) et de Religious Freedom USA (www.religiousfreedomusa.org ). Il est aussi attaché de recherche en études rabbiniques au Hebrew Union College

 

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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 10:52

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Moïse raconte au peuple juif comment il adressa à D.ieu une dernière prière pour pouvoir entrer en Terre Promise. Mais D.ieu refusa, lui demandant de gravir une montagne d’où il peut seulement la contempler.

Continuant sa « répétition de la Thora », Moïse revient sur l’exode d’Egypte et le don de la Thora sur le Mont Sinaï, décrivant ces événements comme uniques dans l’histoire de l’humanité : « Est-il déjà arrivé une telle grande chose, ou quelque chose de semblable a-t-il déjà été entendu ? Un peuple a-t-il déjà entendu la voix de D.ieu parlant du milieu du feu… tout en restant en vie ? Il t’a été dévoilé de savoir que l’Eternel est D.ieu, il n’y a rien d’autre en dehors de Lui. »

Moïse prédit que, dans le futur, le peuple d’Israël s’écartera de D.ieu, servira des idoles, sera exilé de sa terre et dispersé parmi les nations. Mais de là bas, il recherchera D.ieu et retournera à l’observance de Ses commandements.

Notre Paracha inclut aussi une répétition des Dix Commandements et le premier paragraphe du Chéma qui déclare les fondements de la foi juive : l’unité de D.ieu (« Ecoute Israël, l’Eternel est notre D.ieu, l’Eternel est Un »), les commandements d’aimer D.ieu, d’étudier Sa Thora, d’attacher « ces mots », inscrits dans les Téfilines, sur le bras et sur la tête, et de les écrire dans les mézouzots, fixées sur les portes de nos maisons.

Ce Chabbat est appelé « Chabbat Na’hamou » car il suit immédiatement le 9 Av et nous lisons une haftara où D.ieu demande aux prophètes de consoler le peuple d’Israël après la destruction du Temple (« Consolez, consolez Mon peuple… »)

 

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 15:07

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se succédèrent furent tout autant causées par ces « amis » et, plus tard dans l’histoire, cette fascination pour des pseudo amis fut également ce qui causa la perte du Peuple Juif.

Nous trouvons une autre illustration flagrante de cette situation à l’époque de la destruction du deuxième Temple de Jérusalem en l’an 70.

La domination de l’Empire Romain sur la Judée a profondément marqué l’état spirituel du Peuple Juif. La fascination des Romains pour la culture juive, sa discipline, la sagesse de ses maîtres, sa philosophie et sa science fut à l’origine d’une grande jalousie envers les Juifs. Certains traduisirent cette envie en décidant de comprendre et d’étudier la Torah, allant même jusqu’à se convertir pour quelques-uns d’entre eux. Et la jeunesse juive crut voir dans cet intérêt l’opportunité d’un rapprochement avec les cultures étrangères au judaïsme.

Les Juifs commencèrent ainsi par fréquenter les lieux huppés de la bourgeoisie romaine, à s’assimiler à leur mode de vie et à se fondre dans la société qui les entourait. Le destin politique n’étant pas bien loin, ils accédèrent à des postes à responsabilité, au droit de gestion sur la Judée, et même sur le lieu le plus sacré du Judaïsme – le Temple – qui fut sous le contrôle de ces jeunes Juifs qui n’avaient pour seule ambition que de plaire aux yeux de l’Empereur.

Le nouvel ami romain était généreux, compréhensif et intelligent, il était naturel de lui vouer une confiance totale, car après tout, il ne cherchait que le bien des Juifs!

Ces jeunes fascinés par le pouvoir et la puissance ont permis la division du peuple et ont rendu impossible toute négociation avec l’Empire pour protéger le Temple de la destruction.

C’est alors que les enfants d’Israël héritèrent de ses amis un cadeau : la beauté du combat, l’art de la guerre, le courage pour la bataille… Néanmoins, certains avaient perdu la véritable expression de l’âme, celle qui n’a pour seule vocation que de puiser sa force dans la lignée de nos ancêtres et dans la foi profonde.

Et aujourd’hui ?

Devons-nous avoir honte de ce que nous sommes ? Renier nos valeurs ? Nos convictions ? Au nom de quoi devrions-nous refuser de défendre ce qui nous est cher uniquement pour contenter nos amis ?

Combien allons-nous accepter d’entendre avec servitude certains amis d’Israël nous donner des leçons (conseils) comme si nous étions des inconscients ou des enfants ? Où étaient-ils à l’heure de notre souffrance ? Ces amis admirent dans un sourire affable notre courage et notre force de caractère lorsque nous nous reconstruisons après tant de douleurs et de destructions, mais ce sourire séduisant n’a pour seul but que d’exercer un pouvoir sur nous le moment venu.

Retenez cette date, le 9 Av, comme celle où l’ami a exercé son pouvoir de séduction sur nous, parce qu’il nous voulait du bien.

Comme disait un ami : « Entre amis, on doit pouvoir tout se dire. » C’est fait !

Rabbin Mendel SAMAMA, Inspiré d’une lettre du Rabbi Yossef Yits’hak Schneersohn de Loubavitch

 

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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 10:00

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L’une des associations antiracistes françaises les plus connues est devenue un vieux CD rayé, bloqué sur un immuable refrain contre les propos méprisables de Jean-Marie Le Pen. Une condamnation "socialement" facile. Et le MRAP de rester silencieux quand il s’agit de sujets plus sensibles...

A quoi sert Jean-Marie Le Pen ? A vagir (les bébés et les vieillards ont ça en commun) de temps en temps ! A quoi sert le MRAP ? A rugir quand le président d’honneur du Front national vagit ! C’est ainsi que les propos méprisables (et qui devraient être traités comme tels, c’est-à-dire par le mépris) de Jean-Marie Le Pen après la sanglante tuerie norvégienne ont suscité l’indignation du MRAP. Un Le Pen c’est toujours bon à prendre… Un Le Pen c’est toujours bon à pendre… Il y a de cela quelques jours, Nicolas Hulot parlant des Verts, dont le sectarisme vociférateur n’est plus à démontrer, avait dit : « Prononcez devant eux le nom de Sarkozy et c’est aussitôt l’orgasme ! » Prononcez le nom de Le Pen devant le MRAP, et là aussi, la jouissance atteint son nirvana.

Car l’organisation, dirigée par Mouloud Aounit, adore par-dessus tout traquer la bête immonde. La bête immonde de couleur brune. Et de cette couleur-là seulement. En effet, il suffit que la bête immonde soit revêtue d’un pelage vert (le vert des islamistes) ou d’un pelage rouge (eh oui, il y a des fous de l’anticapitalisme comme il y des fous de Dieu) et la chasse est immédiatement suspendue. Ce gibier-là, manifestement plus sympathique, doit être protégé : il est, semble-t-il, et en tout cas aux yeux du MRAP, plus doux et bénéficie donc de la compréhension qu’on se doit d’avoir pour les espèces rares. Alors qu’avec la bête immonde brune c’est du bonheur, du vrai bonheur. Taïaut ! Taïaut !

Quand on va sur la page d’accueil du MRAP les règles de la chasse sont là, clairement établies. Une demande de souscription en faveur de l’organisation que « Zemmour veut faire disparaitre ». Une affiche soutenant « un bateau français pour Gaza », ce qui doit sans doute se comprendre comme la contribution du MRAP à l’amitié entre les peuples palestinien et israélien. Des appels contre la guerre en Libye et réclamant une « solution politique » dans ce pays, c’est-à-dire un accord entre les assassinés et les assassins (soit dit en passant Kadhafi vaut à lui tout seul des dizaines de Breivik). Pas de trace visible en revanche d’un haut-le-cœur concernant les abominables tueries perpétrées en Syrie : mais il est à parier que si, par hypothèse (très improbable), les puissances occidentales intervenaient contre Bachar Al-Assad, l’organisation de M. Aounit condamnerait la guerre et demanderait, là aussi « une solution politique ». Car, n’est-ce pas, seuls des musulmans ont le droit de tuer des musulmans…

Ainsi sont les règles mrapiesques de la chasse. Et cette dernière se pratique en toutes saisons, par tous les temps. Houellebecq écrit-il que « l’Islam est la religion la plus con » ? Plainte et procès. Zemmour énonce-t-il une évidence – propos inutiles puisque cela ne se dit pas – sur les origines ethniques de la plupart des trafiquants de drogues ? Plainte et procès. Hortefeux se livre-t-il à une plaisanterie douteuse et de mauvais goût sur les Arabes ? Plainte et procès.

Mais parfois la vie du MRAP devient douloureusement tourmentée dès lors que l’origine des agressés et des agresseurs ne rentre pas dans les normes par lui balisées. Ainsi l’organisation a refusé de s’associer à la manifestation qui a suivi l’affreux assassinat d’Ilan Halimi. La victime était juive. L’assassin s’appelait Youssouf Fofana. De même elle s’est battue bec et ongle (commission d’enquête, un interminable rapport) pour empêcher l’exclusion du lycée Montaigne de deux gamins accusés de persécuter un de leurs congénères. Le persécuté était Juif. Les persécuteurs étaient Arabes. Il est utile de noter à ce propos que les initiales MRAP ont pendant longtemps signifié Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et pour la Paix.

Puis un jour (va donc savoir pourquoi !) le mot « antisémitisme » a été effacé du sigle. Les initiales MRAP sont restées les mêmes mais avec un autre sens désormais : Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples. L’antisémitisme ? Un point de détail certainement… Et voilà comment le MRAP s’est transformé en petit, tout petit ectoplasme (comme le PC dont il est l’émanation) : le mrap.

Benoît Rayski

 

 

 

 

 

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