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2 mai 2013 4 02 /05 /mai /2013 12:30
La Sidra de la semaine : B. Bé'houkotaï

« Il a parlé à Moché au mont Sinaï en disant » (Vayikra 25, 1)

Nos Sages disent que le nom du mont Sinaï lui est attribué du fait que la Torah y a été donnée à Israël, car depuis ce moment-là les idolâtres se sont remplis de haine pour Israël, or le mot « Sinaï » s’apparente au mot « Sin’a » (haine) (Chabbat 89b). Mais ce midrach suscite chez moi une grande question : pour quelle raison le don de la Torah a-t-il provoqué chez les nations du monde une si grande haine envers le peuple d’Israël ? De toute façon, Hachem avait commencé par proposer la Torah à tous les peuples, et ce sont eux qui n’en ont pas voulu, jusqu’à que les bnei Israël viennent et proclament « Nous ferons et nous écouterons » ! Apparemment, les nations du monde auraient dû se réjouir du fait que les bnei Israël acceptent le joug de la Torah et des mitsvot, car ils savaient déjà par Bil’am que « Si Mon pacte ne pouvait plus subsister jour et nuit, J’aurais cessé de fixer les lois du ciel et de la terre (de faire exister le monde). » En d’autres termes, le monde entier et tous les peuples qui y vivent ont la possibilité d’exister uniquement si la voix de la Torah est entendue dans le monde. Ainsi donc, les peuples étrangers auraient dû être reconnaissants au peuple d’Israël d’avoir accepté la Torah, car grâce à son étude ils peuvent, eux, subsister dans le monde.

Au moment où D. a proposé la sainte Torah aux bnei Israël, Il leur a dit : « Si vous voulez recevoir la Torah, tant mieux, sinon, ici sera votre sépulture. » Puisque le monde entier vit et subsiste grâce à l’existence du peuple d’Israël, le peuple élu, il est évident que si les bnei Israël étaient effacés de la surface de la terre, les nations du monde l’auraient été avec eux. En effet, en l’absence du peuple juif, l’existence des autres peuples n’a aucun but et aucune raison d’être. S’il en est ainsi, pour cette seule raison les autres peuples auraient dû aimer le peuple juif, ou du moins ne pas le haïr.

Quiconque analyse l’histoire remarquera facilement qu’à toutes les générations, le peuple juif a subi poursuites et exils causés par les peuples étrangers. Avraham a été le premier à être appelé « Avraham l’hébreu (ha’ivri) », c’est pourquoi il a fondé la chaîne du judaïsme, car il était d’un côté (‘ever) du monde, tandis que tout les autres hommes se trouvaient de l’autre côté (‘ever). Déjà au temps d’Avraham, avant même toute existence du peuple juif, s’est exprimée une forte haine envers lui, et il a été jeté dans la fournaise parce qu’il était différent de tous les autres. Puis le peuple d’Israël s’est retrouvé en exil en Egypte, où il a été persécuté et poursuivi durant deux cent dix ans. Quand les bnei Israël ont enfin mérité d’être sauvés et de s’installer sur leur terre, les rois du monde n’ont cessé de les combattre et de les attaquer. Ensuite, le premier Temple a été détruit, puis le second, et les bnei Israël ont été dispersés de toutes parts. Mais leurs souffrances ne se sont pas arrêtées là puisqu’ils ont continué à être persécutés par les croisés, les cantonistes… puis les hommes du troisième Reich qui ont amené la destruction sur les juifs des communautés d’Europe. Enfin, même depuis que les juifs sont retournés sur leur terre, ils ne trouvent toujours pas de repos, et chaque jour des ennemis se lèvent pour nous exterminer. Si Hachem ne nous sauvait pas de leurs mains par le mérite de la Torah qui est étudiée en terre sainte, ils nous auraient anéantis.

Il y a quelques temps, j’ai étudié le Séfer Ha’hinoukh sur la mitsva de se tremper au mikvé, et il dit : « C’est une mitsva d’aller au mikvé. Les eaux purifieront tout homme impur afin qu’il se sente après l’immersion comme s’il venait d’être créé. »

En d’autres termes, l’idée de se tremper au mikvé est d’inciter l’homme à sentir que son immersion a fait de lui une nouvelle créature. Avant la création du monde, tout l’univers était rempli d’eau, et c’est ensuite seulement que D. a créé l’élu de la création, qui est l’homme. De même, l’homme doit s’imaginer que les eaux du mikvé ont purifié son âme au point de faire de lui une créature nouvelle. Il faudrait consulter les livres de Rabbi Na’hman de Breslev, qui livre des explications à ce sujet.

A la lumière de cet enseignement du Séfer Ha’hinoukh, je suis arrivé à la conclusion que seul un juif peut atteindre un niveau si élevé, lui permettant de se considérer, pendant l’immersion, comme une nouvelle créature, et donc de devenir vigilant dans toutes ses actions. En revanche, si on dit à un non-juif de se tremper dans les eaux du mikvé et de purifier ainsi son âme, il haussera les épaules, car il ne parvient pas à appréhender une telle notion. Il en est de même pour la mitsva de nidda, qui exige un dévouement et une abnégation considérables : un étranger ne comprendra pas cela, seule l’âme d’un juif, ciselée par les sphères célestes et possédant des forces exceptionnelles, est capable d’accomplir cette mitsva. Je connais un homme de valeur qui, à cause des circonstances, a dû observer ces lois d’éloignement durant près de quatre ans, au prix d’un sacrifice extraordinaire.

Quiconque essaie de comprendre logiquement à cause de quoi on nous hait, au point qu’un petit pays qui se voit difficilement sur la carte attire l’attention du monde entier, perdra certainement son temps. Il n’existe pas de réponse correcte et satisfaisante pouvant expliquer cette puissante haine dont nous sommes victimes. C’est obligatoirement un décret du Ciel, un décret qui est descendu sur le monde au mont Sinaï en même temps que la Torah. Mais en réalité, ce décret est également un salut pour les bnei Israël, car son but est de préserver le peuple juif de l’assimilation : du fait de la haine qui brûle dans le cœur des peuples étrangers, ils n’accepteront pas de se marier avec nous, et ainsi, le peuple d’Israël restera éternel et sa braise ne s’éteindra jamais.

Parallèlement, nous avons l’obligation de respecter le non-juif en tant que créature de D. Ainsi, il est interdit de défier un non-juif, afin de ne pas profaner le nom de D. Le Ben Ich ‘Haï rapporte au nom des kabbalistes qu’il est défendu de voler un non-juif, pour éviter que son ange accuse dans le Ciel et que cette accusation puisse avoir une incidence et permette au non juif de voler les mitsvot du juif. Je me souviens que mon père avait l’habitude d’agir avec bienveillance et bonté avec ses voisins arabes et d’éveiller en eux le respect vis-à-vis de D. Mais malgré tout, il faut toujours marcher entre les gouttes et préserver le cachet juif qui nous a été accordé, afin que l’éternité d’Israël ne soit pas démentie.

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commentaires

M
comment D .IEU aurait peut présenter la torah aux nations puisque le peuple Israël étaient pas né c est dans le désert devient un peuple ????
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