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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 09:01

Sante et Morale

 

Notre Parasha traite de cas de maladies "lépreuses" affectant les hommes, les habits et les murs des maisons.
Ces cas de lèpres n'ont aucun rapport avec la maladie de la lèpre que nous connaissons, a notre époque et aux époques précédentes. On traduit le mot "Tsoraat" par lèpre, faute de mot correspondant dans les langues autres que l'hébreu.

LA SANTE DEPENDANTE DE LA MORALE

Nous voyons ici un aspect nouveau du concept de l'Unité vu sous deux angles:
d'une part, la morale et l'hygiène physique et d'autre part, l'unité de l'être humain dont l'esprit et le corps forment un tout indivisible.
Ces deux axiomes sont la conséquence directe de la doctrine du monothéisme absolu.
Aussi, trouvons-nous couramment dans la Thora et le Talmud, de nombreuses données médicales liées étroitement a des prescriptions morales et religieuses.
Ces règles sanitaires sont placées sur le même plan que celles de la morale, de l'amour d'autrui et du respect de la justice.

L'interférence des domaines de l'éthique religieuse et de l'hygiène correspond a celle du corps et de l'âme dans l'être humain.
L'homme est un microcosme dont les multiples composantes de nature spirituelle et physique s'harmonisent en un parfait équilibre.
Cette interdépendance a pour conséquence de faire rechercher les causes de certaines affections physiques dans le secteur psychologique et vice-versa.
La thérapeutique médicale aura donc pour tache de tenir compte de ce fait empirique.

LA PROPRETE MORALE

La Thora et le Talmud sont imprègnes de cet esprit. Pour eux, ce sont des causes d'ordre moral qui sont a l'origine des affections lépreuses. La Thora nous en donne des descriptions détaillées.
En leur accordant une si large place dans le livre de "Vaykra" (Lévitique), l'Ecriture les cite comme exemple classique de maintes maladies, mentionnées en rapport avec des défaillances morales et religieuses.

Rabbi Yonathan, s'appuyant sur de nombreuses sources bibliques, déclare que les maladies lépreuses affectent l'homme a la suite de sept pêchés:
"LaShonHaRa" (la calomnie), l'homicide, le parjure, la débauche, l'orgueil, le vol et la jalousie. (Erkhin 16a) Cette conception, souvent répétée dans le Talmud et Midrach, incite Maimonide (Rambam) a conclure que les maladies en question ne sont pas des phénomènes naturels, mais qu'elles relèvent de l'intervention providentielle.

Le Ramhal définit sous le nom de "Nikiout" (propreté), l'une des vertus fondamentales. Le moyen de s'attacher a celle-ci est de combattre notre tendance naturelle aux pêchés précités. Il faut observer que tous ces pêchés sont mentionnes par lui, a l'exception de l'homicide, mais on peut dire que si quelqu'un est amène a commettre un homicide, c'est certainement la conséquence de l'une de ces fautes.
Le Ramhal dit que la "Nikiout" s'exprime sous des formes multiples. Elle varie selon les trois cent soixante cinq restrictions de la Thora. Cette vertu exige de se tenir a l'écart de toutes les ramifications de la faute. Toutefois, il est certaines fautes vers lesquelles notre nature propre est d'avantage attirée.

PLUS BLANC QUE BLANC

La Thora nous révèle quelque chose d'étrange "Si la lèpre va se développant sur la peau, et qu'elle couvre toute la peau affectée, de la tête aux pieds, partout ou le prêtre peut voir, celui-ci constatera que la lèpre a gagne tout le corps et il déclarera cette plaie pure: elle a complètement blanchi la peau, elle est pure." (Lev.13:12)

Dans le Talmud (Sanh.97a), il y a une affirmation de R. Issac qui dit: Le Messie ne viendra que lorsque le gouvernement (du monde) entier sera devenu hérétique; et Rabba appuie cette opinion en se référant a notre verset: "lorsque toute la peau du corps est devenue blanche, elle est pure".
Des que la maladie atteint son point culminant et qu'elle frappe le corps tout entier sans le moindre espace sain, l'individu devient alors pur.

Cette loi répond a la conception exprimée dans la Thora a maintes reprises et sous diverses formes, conception selon laquelle le salut providentiel est plus proche de l'homme lorsque celui-ci touche le fond de ses épreuves.
C'est alors qu'intervient le tournant du destin, comme nous le montre, entre autres, l'histoire de Joseph en Egypte.

GENERATION PERDUE

Les sages en ont tire la conclusion qu'il doit en être de même dans le monde idéal des sphères de l'esprit. Le Messie ne viendra, dirent-ils dans une autre sentence, qu'en une génération qui sera entièrement coupable, (Sanh 98a).

C'est dans cette perspective d'une génération "entièrement coupable" qu'ils déclarèrent encore: "Le Rédempteur ne viendra que lorsque le gouvernement (du monde) entier sera devenu hérétique".
L'apostasie, l'immoralité et la perversion des mœurs sont considérées comme les signes caractéristiques de la phase pré-messianique (Sota 47b).
Rabbi Yohanan disait: "Quand tu verras une génération qui va de déchéance en déchéance, attends-toi (a la venue du Messie)" (Sanh 98a).
La délivrance nait de l'excès des douleurs.

Base sur: La voix de la Thora de Elie Munk
Messilat Yecharim (La voie de justes) de Rabbi Moshe Hayim Luzzato (Ramhal

 

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